ÉTUDE DE RÉFLEXE CONDITIONNEL
I-MISE EN ÉVIDENCE DE LA SALIVATION INNEE
ÉTUDE DE RÉFLEXE CONDITIONNEL: Donnons à un chien muni d’une fistule salivaire des aliments (secs, solides, de la viande…) la salive coule en grande quantité. Cette salivation est due à la composition chimique et physique des aliments. Donc ces aliments sont des excitants absolus.
Cette salivation se produit même lorsque les hémisphères cérébraux sont détruits, elle est donc indépendante de la volonté et se produit avec n’importe quel chien, c’est donc un réflexe inné. Mais la section des nerfs rattachés aux glandes salivaires ou la destruction du bulbe rachidien entraîne fait disparaître ce réflexe.
La stimulation de la muqueuse buccale est un stimulus inconditionnel, car ne nécessite pas une préparation préalable pour agir.
II-RÉFLEXE CONDITIONNEL RÉPONDANT OU PAVLOVIEN
1-Conditions expérimentales
2-Réalisation du réflexe conditionnel
La réalisation de l’expérience se réalise en trois temps :
- Pavlov donne des aliments au chien. Il se produit aussitôt une salivation du chien.
- Quelques heures après, l’expérimentateur fait sonner le métronome. Il n’observe aucune salivation.
- Quelques heures après, l’expérimentateur fait sonner le métronome et donne des aliments au chien, il salive. L’expérimentateur répète plusieurs fois cette expérience et il se produit à chaque fois une salivation. A la longue le son du métronome sans apport d’aliment fait saliver le chien. Ce résultat est un réflexe conditionnel.
2-3-Interprétation
La stimulation de la langue par les aliments entraîne une excitation du centre salivaire qui stimule, à travers les fibres sécrétrices, les glandes salivaires qui se mettent à saliver, c’est le réflexe inné de salivation.
Des liaisons se créent entre les centres auditif et salivaire lors de l’association du métronome (stimulus neutre) et de l’aliment (stimulus absolu).
Le métronome seul provoque la salivation. En effet, de nouvelles liaisons se sont créées entre le centre auditif et le centre salivaire rendant le stimulus auditif efficace. Pavlov parle alors de réflexe salivaire conditionnel.
III-LES RÉFLEXES OPÉRANTS OU SKINNERIENS
1-Expérience de conditionnement
Skinner met un rat dans une cage riche en objets divers, dont un levier et un distributeur de nourriture qui donne de la nourriture au rat à chaque fois qu’il appuie sur un levier.
L’animal en explorant la cage appuie accidentellement sur le levier et obtient en guise de récompense de la nourriture. Le geste est accidentel la première fois, mais très vite, l’action est renouvelée et se reproduit avec une fréquence de plus en plus grande grâce à l’effet de «récompense» (renforcement) que constitue la nourriture obtenue, on dit que le renforcement est positif.
Le comportement opérant peut expliquer un grand nombre de conduites acquises au contact de l’environnement et le dressage des animaux.
Une liaison nerveuse nouvelle est formée entre l’œil qui voit le levier (le récepteur sensoriel) et les muscles moteurs de la patte qui appuie sur la pédale (l’effecteur).
Remarque : Dans d’autres circonstances, le sujet peut déclencher une punition, il apprend à éviter cette situation. On dit que le renforcement est négatif.
2-Comparaison entre le réflexe de Skinner et de Pavlov
Le conditionnement opérant diffère du conditionnement classique pavlovien sur des points essentiels :
- Dans le conditionnement pavlovien le sujet subit le milieu, il ne le modifie pas, il s’y adapte. Il répond au stimulus conditionnel fourni par l’expérimentateur. De même, c’est l’expérimentateur qui fournit l’excitant absolu pendant le conditionnement.
- Dans le conditionnement opérant, c’est le sujet lui-même qui agit sur le milieu accidentellement d’abord, puis de façon automatique ou volontaire. C’est le sujet qui déclenche l’apparition de la récompense.
IV-LES CARACTÈRES DU RÉFLEXE CONDITIONNEL
ÉTUDE DE RÉFLEXE CONDITIONNEL: présentent plusieurs caractéristiques :
- Ils sont acquis, dépendent de l’expérience personnelle d’un individu ;
- Ils sont temporaires et non immuables, en effet, non entretenus, ils disparaissent ;
- Ils sont obtenus par l’association de ‘importe quelles excitants, l’essentiel est que l’excitant conditionnel soit précisé et qu’il précède qu’il précède toujours l’excitant absolu (en effet, le stimulus conditionnel doit être bien déterminé, car des stimuli divers peuvent déclencher ce réflexe, ainsi la vue ou l’odeur d’un aliment peut devenir un excitant conditionnel) ;
- Ils exigent l’intervention du cerveau au niveau duquel s’établissent les nouvelles liaisons.
V-IMPORTANCE DU RÉFLEXE CONDITIONNEL
ÉTUDE DE RÉFLEXE CONDITIONNEL est très important dans la vie d’un être vivant, en effet il intervient lors de :
- L’habituation (accoutumance) qui est la première manifestation qui apparaît chez le nourrisson.
- L’apprentissage associatif qui est le résultat de plusieurs conditionnements.
- Le dressage des animaux pour le spectacle (lions, singes…), pour la recherche de drogues, de bombes (chiens des policiers). L’animal apprend par l’entrainement à bien réagir à des signaux.
- Chez l’homme l’apprentissage permet :
- l’acquisition d’automatismes (conduite de voiture, équilibre sur le vélo…) ;
- la mise en place de moyens de communication entre individus (parole, écriture, lecture…) ;
- l’élaboration de signaux intervenant dans les rapports sociaux, l’éducation (saluer…) ;
- l’adaptation individuelle.
VI-COMPARAISON ENTRE LES RÉFLEXES INNÉES ET CONDITIONNEL
CONCLUSION
Les réflexes sont nombreux et sont innés ou conditionnels. Ils présentent des caractéristiques qui leur sont propres et jouent un rôle important dans la survie de l’être vivant et ont des centres nerveux divers.