LA RÉVOLUTION FRANÇAISE DE 1789
INTRODUCTION
la Révolution Française : Influencée par la Révolution Américaine de 1776, l’année 1789 marqua un tournant décisif dans l’histoire de France avec le déclenchement de la révolution qui finira par balayer l’ancien régime : l’absolutisme royal. En effet, cette révolution de 1789 enclencha la naissance de la France contemporaine. Elle dura 10 ans et avait mis en avant trois idées essentielles que sont devenues les idées de la France : la liberté, l’égalité et la fraternité. Elle proclama la république et se termina en 1799 avec le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte.
I.LES CAUSES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE DE 1789
Conscients qu’il est possible de créer un monde nouveau, proche de la société démocratique définie par Rousseau, les français sous Louis XVI déclenchèrent une révolte majeure qui jeta les bases de la république et de la France moderne.
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La situation sociale
La France vivait dans un cadre de l’ancien régime jusqu’en 1789. L’ordre social sous l’ancien régime était constitué de trois ordres distincts inégaux devant la loi et l’impôt : il s’agissait du Clergé, de la Noblesse et du Tiers–Etat. Dans cette hiérarchie l’aristocratie constituait la classe privilégiée : elle comprenait la noblesse et haut Clergé. Ils bénéficiaient de nombreuses privilèges par rapport au Tiers- Etat (96%) de la nation. Le tiers-Etat était constitué de bourgeois, des paysans, d’artisans et du bas clergé.
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Les difficultés économiques et la crise financière :
Lors de la guerre de libération des treize colonies (USA) contre l’Angleterre, la France fut à appuyer financièrement les américains. Le coût financier de cette guerre aggrava les difficultés financières de la France dans un contexte de crise économique. En effet, la baisse des prix agricoles de 1776 à 1787 ruina les campagnes. Cette dépression toucha aussi les manufactures, l’artisanat et le commerce. A cette situation vint s’ajouter les mauvaises récoltes qui installèrent l’inflation causant l’augmentation du prix du pain de 1788 à 1789. Cette situation accentua la misère des classes populaires déjà frappées par les faillites et le chômage. La combinaison de ces maux plongea le pays dans une effroyable situation.
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La réaction aristocratique :
La crise économique n’a pas épargné la noblesse qui s’efforçait de maximiser ses ressources financières avec la réactualisation de vielles redevances féodales aux dépens des paysans. Voulant contraindre le roi à lui donner plus de pouvoir politique, la bourgeoisie prit l’initiative de la lutte contre l’absolutisme. Dans ce conflit les nobles qui s’opposèrent à Louis XVI par intérêt eurent l’habileté de se présenter comme les défenseurs de la nation contre l’absolutisme monarchique. Ainsi ils entraînèrent derrière eux tous les adversaires du despotisme et contraignirent le Roi Louis XVI, faible devant la pression sociale, à convoquer les états généraux qui marquèrent le début de la fin de l’ancien régime. ?
II.LES MANIFESTATION DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
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La fin de l’ancien régime
Déjà unis contre l’absolutisme royal, les députés du tiers–Etat qui ne disposaient que d’une seule voix contre deux (noblesse et clergé) à l’assemblé du peuple, réclamèrent l’intronisation du vote « par tête ». Face à cette demande, la royauté convoqua une réunion des états généraux au château de Versailles le 05 mai 1789, mais le roi Louis XVI ne s’est pas prononcé sur la revendication du Tiers-État.
Frustrés et soutenus par quelques nobles libéraux et des membres du bas clergé, les députés du tiers–Etat réussirent le 17 juin 1789 à supposer au Roi et à la majorité des privilégiés la transformation des états généraux en une assemblée nationale chargée de doter le pays d’une constitution.
Le 20 Juin 1789, dans la salle du Jeu de Paume, ils prêtèrent le serment de ne pas se quitter avant d’avoir donné une constitution à la France.
Le 09 juillet, ils se proclamèrent Assemblée Nationale Constituante : le roi n’est plus le Souverain. Cette « révolution des juristes », faite au nom de l’égalité, reçut l’appel du peuple de Paris qui, le 14 Juillet, fit tomber le symbole de l’absolutisme royal : la Bastille.
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L’échec d’une monarchie constitutionnelle :
Votée le 26 août 1789, la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen » jeta les bases du futur régime de la France : une monarchie constitutionnelle respectant les grands principes de liberté individuelle et d’égalité, de souveraineté du peuple et de séparation des pouvoirs.
Ces principes de liberté, d’égalité furent limités par le maintien de l’esclavage dans les colonies et l’adoption d’un suffrage censitaire divisant les français en « citoyens actifs » et « citoyens passifs ».
Le nouveau régime défini par la constitution de 1791 plaçait la Nation au-dessus du Roi dont les pouvoirs étaient limités par la loi. L’assemblée législative élue incarnait la souveraineté de la nation. Le refus de Louis XVI d’accepter cette monarchie constitutionnelle précipita le pays dans une seconde révolution. La fuite du Roi à Varennes en Juin 1791 fit naître un sentiment républicain. La guerre contre la Prusse et l’Autriche précipita la chute de la monarchie le 10 août 1792.
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La première république de 1793 :
Cette seconde révolution, faite par le peuple de Paris (les sans culottes), porta au pouvoir les éléments favorables à une démocratie politique avec la formation de la nouvelle assemblée appelée la Convention. Constituée des :
- Girondins, attachés aux libertés individuelles et économiques. Ils furent dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion et Condorcet.
- Montagnards, sensibles aux difficultés du peuple (les sans culottes). Ils furent représentés par
Maximilien Robespierre, Danton, Camille Desmoulins, Marat, Saint-Just.
Elue au suffrage universel, la Convention proclama la République. Une guerre éclata par la suite entre Girondins et montagnards. Ces derniers réussirent par instaurer une dictature dirigée par Robespierre, qui installa la terreur par la mise en place de la guillotine
Le 21 Janvier 1793 la Convention jugea et guillotina Louis XVI. Sa femme Marie-Antonella d’Autriche connut le même sort en Octobre 1793 sur ordre du comité de Salut Public, un tribunal révolutionnaire.
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Le directoire et l’échec de la République bourgeoise :
Afin d’empêcher toute dictature, une nouvelle Constitution est adoptée en 1795. Elle instaura le retour à un système censitaire16, et confia le pouvoir législatif à deux assemblées et le pouvoir exécutif à cinq directeurs (le Directoire). Celui-ci se trouva constamment menacé par des complots ourdis venant de partout. Faible et discrédité, il fut à son tour balayé par des querelles internes.
Souhaitant un pouvoir exécutif fort pour mettre fin aux troubles, la bourgeoisie d’affaires s’accorde avec un des généraux du directoire, Napoléon Bonaparte et perpétua un coup d’Etat les 18 et 19 Brumaire17 du calendrier républicain correspondant aux 09 au 1O novembre 1799. Bonaparte devint à son tour, le nouvel homme fort de la république : Premier Consul puis Empereur des français. Son règne fut marqué par une nouvelle dictature.
III. LES CONSÉQUENCES DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
Mettant fin à l’Ancien Régime, la Révolution Française a mis en place les bases d’une France moderne.
- Sur le plan politique : La France se dote d’une constitution écrite dans laquelle il mentionné que la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par des élections. Elle assura la liberté individuelle et l’égalité devant la loi. Le principe de séparation des pouvoirs y est instauré. Des assemblées représentatives sont instituées.
- Sur le plan administratif : il y a la laïcisation de l’état civil, une réorganisation générale des finances et la création de tribunaux civils, criminels, de la cour de cassation et des
- Sur le plan économique et social : la suppression des privilèges et l’égalité devant l’impôt. La propriété devient un « droit absolu et sacré ».
- Sur le plan intellectuel : Les doctrines politiques de la philosophie des lumières se répandent. La création d’universités, de grandes écoles (Polytechnique, Normale Supérieure), de la Bibliothèque Nationale participent au développement du savoir au rayonnement intellectuel de la
Les idées de liberté et de souveraineté nationale lancées par la Révolution Française trouvèrent ainsi un large écho à l’étranger notamment dans la lutte des peuples contre la domination.
- L’éveil des nationalités : la révolution suscita une réaction d’hostilité à l’occupation étrangère, s’appuyant d’ailleurs sur les idées de liberté et de souveraineté du
CONCLUSION :
La fin du XVIIIème siècle a été une période de conflits, d’ordre économique, politique en France. Les conflits successifs et aigus entre différentes couches sociales ont favorisé la Révolution Française de 1789. Elle marqua une phase importante dans l’histoire de l’humanité. Elle a permis la libération de la pensée et l’instauration d’un Etat de droit. L’héritage important que la Révolution Française a laissé à l’humanité est surtout la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui constitue un repère important pour tout peuple aspirant à la démocratie.