Histoire 4ème » MADAGASCAR : DE LA FORMATION DES ROYAUMES AU MILIEU DU XIXe SIECLE

MADAGASCAR : DE LA FORMATION DES ROYAUMES AU MILIEU DU XIXe SIECLE

INTRODUCTION

Le Royaume de Madagascar est le nom officiel porté par le Royaume de Mérina à partir du 27 octobre 1817, jusqu’au moment de son abolition le premier mars 1897, par la volonté de général Galliéni. Durant ces 80 ans, les souverains mérina se désignent eux-mêmes souverain de Madagascar.

I-ORIGINES DE MADAGASCAR

Un clivage oppose traditionnellement les Mérina, vivant dans les Hautes Terres et les groupes côtiers d’origine africaine. Des chercheurs ont mis en évidence un peuplement simultané de l’île par des populations d’origine malayo-indonésienne et africaine, plusieurs vagues d’immigration se succèdent au cours des siècles, depuis le début de notre ère. Les Malayo-Indonésiens apportent la culture du riz irrigué et la pirogue à balancier, les africains la culture sur brûlis et les systèmes des classes d’âge. Longtemps, ils vivent en principautés séparées et participent au commerce de l’océan Indien. De petites communautés de marchands musulmans s’établissent sur les côtes.

II-LA FORMATION DES ROYAUMES

Depuis le XVI° siècle, des communautés se sont structurés des entités politiques. Sur le plateau central, les Mérinas forment un royaume puissant ; sur la côte ouest, les Sakalava, maîtres de la métallurgie du fer, entreprennent d’unifier sous leur domination les communautés d’éleveurs de zébus.

II-1 les royaumes sakalava 

D’après la tradition, les fondateurs des royaumes sakalava sont des princes maroseranana de la région de Fiherenana. Ils sont issus des clans zafiraminia du Sud-est de l’île que beaucoup considèrent comme des Blancs, peut-être d’origine arabe. En contact avec des traitants européens, ils obtiennent des armes et soumettent les autres princes du voisinage, à commencer par ceux du Sud, en zone mahafaly. Le véritable fondateur de la puissance sakalava est Andriamisara dot le fils Andriandahifotsy « prince blanc » étend ensuite l’autorité vers le Nord jusqu’au-delà du Mangoky. A leur tour les deux successeurs de ce dernier, Andriamanetiarivo et Andriamandisoarivo poursuivent leur conquête jusque dans la région de Tsongay, actuel Majunga. L’unité de l’Empire se brise cependant, dès cette époque, à un royaume du Sud ou menabe s’oppose le Bonia du Nord. Par la suite, le morcellement continue.

II-2 le royaume de Mérina 

Il est un royaume du centre de Madagascar, connu officiellement à partir de 1817. Il est apparu dans la seconde moitié du XVI° siècle, dans la partie nord de l’actuel pays de Mérina. Après bien des péripéties, le royaume de mérina est définitivement unifié par Andrianampoinimerina au début du XX° siècle. Les Mérina sont divisés en clans hiérarchisés et groupés en unités politiques communautaires « fokolona » constituées à partir des structures traditionnelles ; Son successeur Radama premier cède aux sollicitations des Britanniques et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar. Des officiers britanniques entraînent les troupes mérinas, les missionnaires britanniques fondent des écoles et introduisent le protestantisme. Doté d’armes et fort de l’appui anglais, Radama poursuit l’unification entreprise par son père. Son épouse Ranavalona premier lui succède en 1828. Elle met fin à la politique de réformes menées par Radama premier. Les traités avec les Britanniques sont dénoncés et les Français saisissent l’occasion pour revenir. Radama 2, monté sur le trône en 1862, est assassiné l’année suivante pour avoir encouragé l’implantation des Français ; Le pouvoir échoit alors au premier ministre Rainilaiarivony ; Il réorganise le pays mais ne peut résister à la pression de la France qui s’est fait attribuer au congrès de Berlin en 1885. La reine Ranavalona 3 se soumet, avant d’être exilé, en 1897, à la Réunion. En 1896, Madagascar est intégré à l’Empire colonial français.

CONCLUSION

Madagascar a été un pays dominé par deux grands peuples : les Sakalavas et les Mérinas ; Ils ont fondé des royaumes mais ont fini par être intégrés dans l’Empire colonial français. Sixième partie : L’Amérique et l’Asie du XVII° siècle

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