LE TEXTE NARRATIF :schéma narratif – personnages et actions – temps et espace
I– LE TEXTE NARRATIF :
Le texte narratif raconte une histoire, vraie ou imaginaire. Le récit est fait par un narrateur soit à la 1ère (je) soit à la 3ème personne (il, elle), selon qu’il est ou non impliqué dans l’histoire.
C’est un type de texte qui, généralement, décrit une succession de faits qui s’enchaînent. Les verbes d’action et de mouvement renseignent sur la progression de l’histoire, à laquelle participe(nt) un ou plusieurs personnages.
L’histoire se déroule en un temps et dans un lieu donnés, d’où l’utilisation de compléments circonstanciels de lieu et de temps définissant le cadre spatio-temporel de l’action. Parfois, le temps auquel les verbes sont employés suffit à suggérer la durée.
II - STRUCTURE DU RÉCIT : le schéma narratif
L’histoire racontée évolue et cette évolution peut être représentée sous la forme d’un découpage traditionnel appelé schéma narratif et dans lequel on distingue :
– La situation initiale :
Généralement elle correspond aux premières lignes, aux premières pages du récit. C’est elle qui introduit les personnages, les présente, précise où et quand se déroule l’histoire dont elle expose la situation (généralement équilibrée) au commencement. Le plus souvent elle répond aux questions que se pose le lecteur : Où se passe l’histoire ? Quand ? Qui sont les personnages?
– L’élément perturbateur :
Il est signalé par une indication de temps : « Un jour… », « Ce matin-là… », « Le 31 décembre… », etc.). C’est l’événement, le personnage qui intervient au début de l’histoire, qui change, qui bouleverse la situation de départ et qui crée une difficulté, un manque, poussant ainsi les personnages à l’action.
– Les péripéties (ou la dynamique d’actions) :
Elles constituent la majeure partie de l’histoire. Ce sont toutes les aventures, toutes les épreuves, tous les événements, bons ou mauvais, que traversent les personnages avant de parvenir à faire disparaître le problème, la difficulté, le manque qu’ils s’efforcent de résoudre.
– L’élément de résolution :
C’est l’action, l’événement, le personnage qui permet de résoudre le problème, la difficulté ou le manque et qui ramène les personnages dans une situation d’équilibre, bonne ou mauvaise.
– La situation finale :
C’est la situation dans laquelle les personnages se retrouvent à la fin de l’histoire. Généralement, elle ne correspond pas à la situation de départ : les personnages ont changé, les circonstances ont évolué, le temps a passé… La situation finale peut être bonne ou mauvaise.
III – LES PERSONNAGES :
1 – Caractéristiques des personnages :
Personnes fictives qui remplissent un rôle dans le développement de l’action, les personnages du récit créent l’illusion de la réalité par leur aspect physique, leur identité (nom, passé, état civil…), leur personnalité, leur rôle dans le récit, etc. Ces éléments sont transmis en caractérisation directe lorsque l’auteur les donne explicitement ; en caractérisation indirecte lorsque le lecteur doit les deviner à partir d’éléments (vêtements, allure, langage, accent, particularités physiques…).
2 – Rôles des personnages :
En général, un personnage, le héros, poursuit la quête d’un objet. Les personnages, événements, ou objets positifs qui l’aident dans sa quête sont nommés adjuvants. Les personnages, événements ou objets négatifs qui cherchent à empêcher sa quête sont nommés opposants. La quête est commanditée par un émetteur (ou destinateur), au bénéfice d’un (ou des) destinataire.
IV – L’ESPACE ET LE TEMPS DU RÉCIT :
1 – La représentation de l’espace :
La description de l’espace répond, en principe à la question : « où cela se passe-t-il ? » Cet espace peut être un lieu unique ; il peut aussi être diversifié.
2 – Le temps du récit :
Un récit est toujours ancré dans un cadre temporel. Ce temps peut être ou nom déterminé (dans beaucoup de contes, par exemple, le temps est indéterminé ; ils commencent par des formules du genre « jadis », « il était une fois », etc. qui ne donnent aucune précision sur le temps de l’histoire racontée). Mais il faut toujours distinguer le temps de la fiction, c’est-à-dire celui de l’histoire racontée, du temps de la narration, c’est-à- dire le moment durant lequel l’histoire est racontée.