Géographie 2nd » LES EAUX MARINES

LES EAUX MARINES

INTRODUCTION

Sur les 510 millions de km2 de la surface globe terrestre, les Eaux (fleuves, lacs, océans…) y occupent 71% de la surface du globe. Les Eaux marines représentent 97% de l’hydrosphère (l’ensemble des eaux du globe sous forme solide, liquide et gazeuse : eaux marines, continentales, de l’atmosphère, des nappes phréatiques et des calottes glaciaires)


Elles se caractérisent par un relief sous-marin contrasté, une composition variable, des températures inégales et des mouvements complexes.

I. UN RELIEF CONTRASTÉ

Le relief océanique est formé de vastes unités géomorphologiques dont les dénivellations sont supérieures à celles des continents (-10 000 m de profondeur). Les formes de relief les plus importantes sont :

  • Plateau continental (plate-forme continental) : c’est un vaste plateau, situé à une profondeur moyenne de 200 m, qui s’étend en bordure des Il est délimité par un talus continental.
  • Talus continental : brusque rupture de
  • Plaine abyssale : plaine sous-marine profonde (4000 à 6000 m), à pente
  • Fosse sous-marine : c’est une dépression du fond de l’océan, étroite, allongée et de grande
  • Bassin océanique : c’est un territoire marin dont la profondeur varie entre 3000 et 6000 m. C’est un lieu de concentration des eaux de ruissellement.
  • Monts sous-marins (dorsales) : ce sont des chaînes de montagne au niveau desquelles règne une intense activité
II. COMPOSITION ET DENSITÉ DES EAUX MARINES
1.La salinité

L’eau de mer est fortement salée. La salinité est le teneur en sel contenu dans l’eau marine. Autrement dit, elle est la résultante de la composition chimique de l’eau marine. Ce sont les sels dissous dans les eaux marines Elle est mesurée en litre d’eau (le degré de concentration de sels dissous dans un litre d’eau). La salinité moyenne des eaux marines est de 35‰. C’est-à-dire pour chaque litre d’eau de mer il y a 35 grammes de sel. La salinité des eaux marines est variable fonction de la température et de l’apport en eau douce (pluviale et fluviale). Ainsi elle peut s’élever à 43 ‰ dans les mers à forte évaporation (mer Rouge) et descendre à 4 ‰ dans les secteurs recevant de forts apports en eau douce (mer Baltique ou mer Noire). Les plus forts taux de salinité sont observables dans les mers continentales ou fermées. Pour connaître la salinité de l’océan ou des masses océaniques, il suffit de doser la teneur en chlore et en sodium.

2.La densité

La densité, c’est le rapport de la masse volumique d’un autre corps sur la masse volumique d’un corps pris comme référence. La densité de l’eau de mer est de 1,026. Elle dépend de la salinité et de la pression, mais surtout de la température. L’eau de mer est d’autant plus dense qu’elle est froide.

Deux masses d’eau de densités différentes ne se mélangent pas, mais ont tendance à se superposer. Les eaux marines sont donc stratifiées. Les eaux froides issues des régions polaires occupent le fond des océans alors que les eaux de surface sont plus tièdes et moins denses.

III. LES TEMPÉRATURES DES EAUX MARINES

La surface des océans est chauffée par le soleil. Par suite des brassages, cette chaleur est sensible jusqu’à une centaine de mètres de profondeur. Les océans s’échauffent et se refroidissent plus lentement que les continents. Leurs températures de surface ne varient que de quelques degrés dans l’année.

La température moyenne des eaux varie de -1 °C pour les océans polaires à 30 °C pour les mers plus chaudes. En profondeur, elle est partout stabilisée vers 1 ou 2 °C. Les variations de température entre la surface et le fond ne sont pas régulières. On passe souvent rapidement d’une couche chaude à une couche plus froide.

1. Les vagues :
  • Les Mouvements Océaniques: Les vagues sont des déplacements à la surface des océans d’ondes périodiques (oscillations) générées par le vent. Les vagues marines ont une grande variété de formes, de dimensions et de vitesses de propagation. Il existe plusieurs types de vagues : les vagues à la côte, la houle et les tsunamis.
  • Les vagues a la côte : elles sont le produit du vent et du relief sous-marin. En effet, à l’approche de la côte, les ondulations provoquées par le vent changent radicalement de nature en fonction de la profondeur. Quand une vague se brise, roule sur elle-même et vient s’écraser sur le rivage : c’est le déferlement (la vague arrive sur le rivage sous la forme d’un rouleau).Quand les eaux des vagues qui s’étaient déferlées sur le rivage, retournent vers la mer : on parle de ressac (retour impérieux des vagues vers le large après qu’elles ont frappé une côte ou un rocher).
  • La houle : il s’agit d’ondulations calmes régulières déformant la surface de la mer. Elles se propagent sur de longues distances bien loin de leur aire de
  • Les ondes tempêtes : ce sont des mouvements provoqués par des vents violents et persistants. Elles surviennent sous une dépression ou un cyclone tropical
  • Les tsunamis : le mot tsunami est un terme japonais qui signifie littéralement « vague de port ». Il s’agit d’une succession de vagues de grande amplitude créées par l’onde de choc d’un séisme ou d’une éruption volcanique sous-marin. Au moment où les vagues atteignent le littoral, c’est un mur d’eau pouvant mesurer plusieurs dizaines de mètres de hauteur qui déferle et dévaste tout sur son
2. Les courants marins :

Les courants marins sont des phénomènes naturels observables sur les étendues océaniques. Ce sont des mouvements d’eau de mer réguliers, continus et cycliques. Ils sont dus à l’action des vents responsables des courants de surface et aux différences de densité des eaux marines qui sont à l’origine des mouvements de profondeur. Les courants marins sont donc des déplacements d’eau en surface et en profondeur. Les deux mécanismes (vent et densité) sont liés de manière complexe, mais pour la plupart du temps, c’est le vent qui rythme leur déplacement.

On parle de courant quand la vitesse de déplacement est supérieure ou égale à 20 km/h et de dérive quand la vitesse est inférieure à 20 km/h.

On distingue plusieurs courants parmi lesquels nous avons :

  • Les courants marins chauds (Guinée, Gulf Stream, Brésil, Kuro-Shivo) et,
  • Les courants marins froids (Benguela, Labrador, Oya-Shivo).
3. L’importance des courants marins :

Les courants marins jouent un grand rôle dans les cycles biogéochimiques océaniques et dans le transport des calories et des nutriments.

Au niveau des zones dites upwelling, où on observe une remontée d’eau froide profonde (convergence ou de divergence de courants marins), les richesses halieutiques sont plus abondantes à cause de la richesse en plancton. Ces zones d’upwelling couvrent 1 % des surfaces océaniques, mais assurent environ 50 % des captures de pêcherie mondiale.

Ils jouent également un grand rôle dans le climat mondial, notamment en régulant et dispersant la chaleur des continents qu’ils bordent et en entretenant l’humidité de l’air (cycle de l’eau). En effet, les courants chauds originaires des basses latitudes transportent de la chaleur vers les latitudes plus élevées alors que les courants marins froids réalisent le phénomène inverse. Ils assurent 10 % des échanges d’énergie entre zones chaudes et zones froides.

4. Les marées océaniques

La marée est le processus de variation des hauteurs d’eau des mers et des océans, accompagnée d’un mouvement montant (flux ou flot) puis descendant (reflux ou jusant). Elle est causée par l’effet conjugué des forces de gravitation dues à la lune, au soleil et à la rotation de la terre. Par suite des variations de la position de la lune et du soleil par rapport aux masses océaniques, les marées interviennent deux fois par jour avec un intervalle de 12 h 25 mn : deux périodes de pleine mer (marée haute) et deux périodes de basse mer (marée basse).

La différence de niveau entre le flux et le reflux est appelée marnage (différence verticale de niveau). L’estran est la surface couverte et découverte entre le flot et le jusant (différence horizontale du niveau).

CONCLUSION

Les eaux marines couvrent 71 % de la surface du globe. Leur forte prédominance sur les continents fait dire aux spécialistes que la

« terre est une plante océan ». Les eaux marines se caractérisent par un relief sous-marin contrasté, une composition variable, des températures inégales et des mouvements complexes. Elles influent grandement sur la vie sur terre et offrent cependant à l’homme d’importantes possibilités économiques.


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