Géographie 2nd » L’ORIGINALITÉ DES MONTAGNES ET DES LITTORAUX

L’ORIGINALITÉ DES MONTAGNES ET DES LITTORAUX

INTRODUCTION

Le problème de la genèse des grands reliefs terrestres a depuis l’antiquité classique préoccupé philosophes et hommes de sciences, mais ce n’est guère qu’au XIXe siècle, c’est-à-dire à partir du moment où la Géologie fut enfin constituée en un corps de doctrine cohérent, que les idées sur la structure et l’origine des montagnes commencèrent à s’orienter vers une solution positive.Tout comme les montagnes et les littoraux constituent des espaces originaux. Très prisés par les populations les littoraux concentrent de nos jours la moitié de la population mondiale alors que les montagnes se présentent généralement comme des zones inhospitalières à l’exception de quelques-unes.

I. L’APPORT DE LA GÉOLOGIE SUR L’ORGINE DES MONTAGNES

Les progrès des sciences géologiques ont permis de présenter l’historiographie des montagnes. En effet, avec les descriptions régionales se multipliant et s’amplifiant sur des bases solides, la géologie a fini de décortiquer la complexité que renfermait jadis l’étude des montagnes (formations, évolutions et le rôle primordial qu’il joue dans l’équilibre terrestre). C’est grâce à cette science, qu’on a pu arriver aujourd’hui à établir de véritables « films » permettant de décrire la formation des montagnes.

La géologie considère ainsi les montagnes comme les résultats de phénomènes volcaniques, car elles sont d’une manière générale toutes formées de roches plissées.

1. Formation des montagnes :

Ce n’est que dans les années soixante-dix que l’on a commencé à comprendre au mieux la formation des reliefs grâce aux acquis de la tectonique des plaques. En effet, cette théorie a démontré que les montagnes résultent d’un ensemble de mouvements de la croûte terrestre. On établit aujourd’hui, d’après les connaissances acquises de la tectonique des plaques, que la couche la plus externe du globe ou lithosphère est formée par une douzaine de grandes plaques hémisphériques, qui se déplacent les unes par rapport aux autres de quelques centimètres par an. Ces plaques, séparées par des zones plus ou moins étroites où se concentrent les déformations occasionnées par leurs mouvements. Quand celles-ci se rapprochent et convergent, elles créent une zone de contact, en compression (rétrécissement). Ses bords se déforment et se soulèvent. Ainsi, une chaîne de montagnes se forme au terme de ce processus.

2. Morphologie des montagnes

Toutes les montagnes du globe ne se ressemblent pas. Elles n’ont pas la même orientation, ni la même étendue et encore moins les mêmes reliefs. Cependant on constate que les montagnes jeunes ont des reliefs plus importants que les montagnes plus anciennes.

  • Les montagnes jeunes sont caractérisées par :
    • Des reliefs élevés, suite à un épaississement récent de la croûte continentale par collision;
  • Une croûte terrestre profonde et d’une importante épaisseur, appelée racine crustale ;
  • Un Moho (limite entre la croûte terrestre et le manteau) beaucoup plus profond que la moyenne qui est le résultat immédiat de l’épaississement et de l’enfoncement joints de la croûte Exemples en France : Les Alpes et les Pyrénées
  • Les montagnes anciennes se caractérisent par :
    • Des reliefs peu élevés, des monts très aplanis et beaucoup moins de pics abrupts ;
    • La racine crustale a disparu, la profondeur du Moho est donc

La plus grande chaine de montagne au monde se localise sur la dorsale Médio-océanique, témoins de phénomènes volcaniques (Islande).

3. Le rôle des montagnes :

Obstacles naturels rarement infranchissables et moins peuplées que les régions les plus basses, les montagnes sont souvent considérées comme des régions hostiles à l’homme.

En pays tempéré, l’altitude introduit des conditions de vie plus sévères que dans les plaines.

En revanche, dans les zones tropicales ou équatoriales, elles sont un milieu plus favorable que les basses terres environnantes. Elles sont parfois le siège des peuplements les plus denses (RwandaBurundi, Bolivie…) et des civilisations (Mayas, Incas…).

Elles jouent également un rôle de barrières climatiques lorsqu’elles s’opposent de front aux perturbations, en accusant les contrastes entre le versant au vent, humide et fertile et, le versant sous le vent, aride. La vigueur du relief modifie la répartition des températures et renforce les effets du vent et de la turbulence. Riches en ressources naturelles telles que les minerais, le bois et l’eau, elles constituent les principaux réservoirs d’énergie hydraulique. Elles suscitent un attrait considérable depuis le début du XXe siècle dans certaines régions du globe, notamment en Europe et en Amérique du Nord

II. LES LITTORAUX

Situés au contact des terres émergées et des espaces maritimes, les littoraux (côtes) constituent un milieu prisé parce que situé à l’interface des influences terrestres, marines. Zone de transition entre continent et océan. Il est soumis à deux ensembles de processus, les processus continentaux et les processus marins. Il est le lieu d’arrivée de tout le matériel érodé sur le continent, mais il est aussi le lieu de transit de ces matériaux qui seront redistribués dans l’océan. Ce sont des zones qui subissent directement les actions de la mer. L’action des vagues, de la marée et de ses courants ainsi que l’activité des êtres vivants façonnent les rivages et les reliefs côtiers.

1. Les littoraux : des espaces naturellement attractifs :

A l’heure actuelle, près de la moitié de la population mondiale vit dans les régions côtières qui sont devenues de véritables fourmilières humaines. Ces zones sont des lieux très attractifs où se développent et se concentrent de multiples activités allant des plus anciennes comme la pêche. Le commerce y demeure aussi avec d’autres plus récentes comme l’industrie et le tourisme. C’est le domaine des grandes installations portuaires, des hôtels luxueux. Ils facilitent les circulations transversales (flux humains ou de marchandises), mais aussi longitudinales par le cabotage (circulation de bateaux le long des côtes). Même si tous les littoraux ne sont pas des espaces moteurs, beaucoup d’entre eux attirent les hommes qui s’y installent. On parle de littoralisation des populations et des activités.

2. Les Impacts de la forte littoralisation sur les littoraux

Les littoraux dans le monde sont les habitats privilégiés des populations. Si à l’origine, l’idée de s’implanter dans ces endroits permettait de trouver plus facilement les moyens de subvenir à ses besoins élémentaires, avec le temps le but premier s’est modifié et s’est tourné soit vers l’économie tertiaire comme le tourisme ou soit vers l’économie secondaire : l’industrie.

Mais la restructuration de ces littoraux implique des transformations de paysage qui modifient à jamais la structure du littoral. Cette restructuration ne s’est pas faite sans dommage même si l’apport économique n’est pas négligeable car elle permet aux Hommes de vivre. Au cas où l’atout économique est largement privilégié, les conséquences environnementales commencent à soulever des interrogations sur l’avenir des littoraux.

Le littoral est donc l’écotone (espace entre deux écosystèmes), ou l’espace de transition entre la mer et la terre. Dans cette bande côtière, les formes, les réalités naturelles physiques ou biologiques, l’économie et jusqu’aux mentalités des habitants sont modelés par la proximité de l’océan, par le jeu des relations entre la mer, l’atmosphère et la terre.

CONCLUSION

Les montagnes et les littoraux sont deux domaines aux caractéristiques physiques différentes. La première constitue souvent un frein à l’homme, empêchant à fortiori son exploitation et sa facile mise en valeur parce que présentant de fortes dénivellations et des altitudes presque indomptables. Les littoraux quant à eux se présentent comme étant des lieux attractifs, aux énormes possibilités économiques, aux climats agréables. Aux delà des disparités physiques ; les littoraux tout comme les montagnes présentent simultanément des hauts et des bas.


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