Français 4ème » JUXTAPOSITION – COORDINATION – SUBORDINATION

JUXTAPOSITION – COORDINATION – SUBORDINATION

Dans la phrase composée ou la phrase complexe, les propositions sont juxtaposées, coordonnées ou subordonnées.

I -LA JUXTAPOSITION :

Des propositions de même nature qui, dans une phrase, sont placées les unes à côté des autres, sans l’aide d’une conjonction ou d’un pronom relatif, sont dites juxtaposées. Elles sont alors séparées par une ponctuation : virgule, point-virgule, deux points…

Exemples :

Il a réussi à son examen ; il avait beaucoup travaillé. / – Il est parti, il avait un rendez-vous.

II-LA COORDINATION :

La coordination est la relation qui unit des éléments de même statut. Cette relation peut concerner des phrases ou des propositions. Exemples :

Je le trouve aussi démuni que moi mais je ne demande rien à personne

– L’hivernage est venu et les premières pluies sont tombées Elle peut aussi concerner des mots : sujet, verbe, attribut… Exemples :

Ils sont rapides et décidés. / – Ils vivent et se comportent comme des riches.

La coordination est réalisée à l’aide de mots outils nommés conjonctions de coordination : mais, où, et, donc, or, ni, car.

III-LA SUBORDINATION :

1  – Définition :

La subordination est la relation qui s’établit entre deux éléments de la phrase (propositions, groupe de mots…) dont l’un dépend de l’autre ; en d’autres termes, l’un des éléments ne peut pas exister sans l’autre.

Exemple : J’ai visité le jardin de ma voisine.

Dans cette phrase, le second groupe nominal, « de ma voisine », est subordonné au premier groupe nominal, « le jardin ». Il n’est pas possible d’écrire ou de dire « J’ai visité de ma voisine », alors qu’on peut bien écrire ou dire « J’ai visité le jardin ».

2  – La proposition subordonnée :

Une proposition subordonnée est une proposition placée sous la dépendance d’une autre proposition. La subordonnée ne peut assurer un message cohérent en dehors de cette dépendance.

Exemples :

– Il faut que vous veniez demain. / Pierre n’est pas venu parce qu’il est indisponible..

Les mots qui servent à marquer la relation de subordination sont appelés conjonctions de subordination. Une proposition subordonnée peut occuper, dans la phrase, les mêmes fonctions grammaticales qu’un nom dans la proposition.

On distingue, selon les fonctions de la subordonnée, quatre grandes catégories :

a – Les subordonnées complétives :

 

Elles sont, la plupart du temps, complément d’objet et sont introduites par la conjonction « que » ou des locutions conjonctives du genre de ce que, à ce que, quand, ce que, etc. La complétive peut également être une proposition subordonnée infinitive.

Exemples : Je vois que tu as bien travaillé. / Je vois la fille jouer dans la cour. (je vois quoi ? La fille jouer dans la cour)

b – Les propositions subordonnées relatives :

Elles sont complément de nom ou de pronom (on parle aussi de complément de l’antécédent) et sont introduites par les pronoms relatifs : qui, que, dont, où, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles, duquel, de laquelle, desquels, desquelles, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, etc.

Exemples :

  • J’ai lu le livre dont tu m’avais parlé.
  • Les histoires auxquelles tu fais allusion sont anciennes.
c – Les propositions subordonnées circonstancielles :

Les propositions subordonnées circonstancielles sont introduites par les conjonctions de subordination qui se présentent sous trois formes :

  • les formes simples : que, quand, comme, si…
  • les formes composées : lorsque, quoique, puisque…
  • les locutions conjonctives : alors que, avant que, après que, pour que, bien que, du fait que, de manière que,

Les propositions subordonnées circonstancielles sont habituellement classées d’après sept catégories:

– Les circonstancielles temporelles :

Elles marquent le temps de l’action qui peut être antérieur (avant), simultané (au même moment) ou postérieur (après).

Exemple : Quand il eut acheté le livre, il le parcourut rapidement.

 

Tableau des principales conjonctions de subordinations et locutions conjonctives de temps :

Pour marquer le simultanéité Pour marquer l’antériorité Pour marquer la postériorité
Pendant     que,     tandis     que, Après    que,    depuis    que,    en Avant que, jusqu’à ce que, dès
comme, au moment où, quand, attendant que, d’ici que que, une fois que,  depuis que,
lorsque, alors que, en même   aussitôt que, sitôt que, quand,
temps    que,   tant   que, aussi   lorsque
longtemps que, cependant que,    
chaque fois que…    
  • Les circonstancielles finales :

Les circonstancielles finales expriment le but, la finalité d’une action. Elles sont introduites par les locutions conjonctives pour que, afin que, de crainte que, de peur que…

Exemple : Je te laisse pour que tu puisses vaquer à tes occupations.

–  Les circonstancielles consécutives (ou de conséquence) :

Elles expriment la suite logique d’une action et sont introduites par les locutions conjonctives de sorte

que, au point que, si bien que, tant … que, tellement … que, de façon que, de sorte que…

Exemple : Il a tellement a mangé qu’il n’arrive pas à prier convenablement.

  • Les circonstancielles causales :

Elles expliquent les causes de l’action et sont introduites par les conjonctions et locutions conjonctives

parce que, puisque, comme, sous prétexte que, étant donné que, vu que …

Exemple : Je suis restée chez moi parce que j’avais du travail.

  • Les circonstancielles concessives :

Introduites par les locutions conjonctives bien que, quoique, sans que …, elles expriment une opposition par rapport à l’idée de la proposition principale.

Exemple : Bien qu’il soit très fatigué, il est venu à la cérémonie.

  • Les circonstancielles comparatives :

Elles traduisent une action, une situation, un fait… qui est comparé à ce qui est dit dans la proposition principale et sont introduites par comme, ainsi que

Exemple : Il a travaillé ainsi que son que son père le faisait.

  • Les circonstancielles hypothétiques :

La réalisation de l’action de la proposition principale dépend de celle de la circonstancielle hypothétique ; c’est pourquoi elle aussi appelée circonstancielle de condition. Elles sont introduites les conjonctions ou locutions conjonctives si, à la condition que, pourvu que, à supposer que, pourvu que, à moins que, soit que, au cas où, dans l’hypothèse où

Exemple : S’il ne pleuvait pas, je sortirais. / Je sortirai à condition qu’il ne pleuve pas.

Remarque 1 :

Les propositions peuvent être emboîtées et une proposition, subordonnée par rapport à une principale, peut, elle-même, être la principale d’une subordonnée de niveau inférieur.

Exemple : Mon ami m’a dit qu’il avait été surpris quand il a appris la nouvelle.

Remarque 2 :

Les mots coordonnants et les mots subordonnants sont invariables et sont souvent interchangeables. Exemple : considérons la phrase « Finalement elle ne vient pas à la piscine car / parce qu’elle préfère lire son livre. »

Dans cette phrase, on peut remplacer « car » (conjonction de coordination) par « parce que » (conjonction de subordination). Leur différence est que la conjonction de subordination appartient à la proposition qu’elle introduit, contrairement à la conjonction de coordination qui n’appartient ni à la proposition qui précède ni à celle qui suit : le mot coordonnant est une charnière (c’est-à-dire qui sert de transition ou d’articulation).

La proposition causale introduite par « parce que » peut être posée avant la principale, alors que « car » n’est pas déplaçable.

Exemple : Parce qu’elle préfère lire son livre, elle ne vient pas à la piscine.

c – Les subordonnées participiales :

Le noyau de proposition participiale est un verbe au participe passé ou présent possédant son sujet propre.

Exemples :

  • Le vent aidant, ils ont rapidement traversé la (vent est le sujet de aidant)
  • Les élèves réunis, le principal leur fixa les règles de (élèves est le sujet de réunis)
d – Les subordonnées infinitives :

On dit d’une proposition qu’elle est subordonnée infinitive lorsque dans cette proposition le verbe à l’infinitif a son propre sujet, différent du sujet d’un autre verbe dans la même phrase.

Exemples : J’ai moi-même vu les voleurs se répartir le butin. (le verbe se répartir a son propre sujet :

les voleurs)


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