LES VARIATIONS ORTHOGRAPHIQUES DES VERBES EN –quer et –guer, en –eler ou –eter, etc.
I - LES VERBES SE TERMINANT PAR -QUER ET PAR –GUER :
Les variations orthographiques des verbes: Les verbes se terminant par -quer et par -guer gardent leur radical complet dans la conjugaison même si la terminaison commence par un –a ou par un –o.
EXEMPLES :
- J’expliquais – il naviguait – nous nous appliquons – nous
Le participe présent des verbes en –guer s’écrit -guant, l’adjectif verbal s’écrit -gant. EXEMPLES :
- Le personnel navigant de la compagnie aérienne a déposé un préavis de grève.
- On apercevait au loin le bateau naviguant en pleine mer.
Pour les verbes en -quer, le participe présent s’écrit -quant, mais certains adjectifs verbaux s’écrivent –cant (pour les verbes en –quer donnant un nom en –tion).
EXEMPLES :
- Personne n’apprécie son attitude provocante. (provocation)
- Toute attitude provoquant des troubles sera punie.
Dans les autres cas, c’est régulier.
EXEMPLES :
– piquer : adjectif piquant
Certains verbes en –quer donnent un nom qui se termine par–c et qui peut prendre le suffixe –age.
EXEMPLES :
– Bloquer – bloc – blocage / Parquer – parc – parcage
S’il n’existe pas de nom se terminant par –c, on écrit –quage. EXEMPLES :
- Astiquer – astiquage / Braquer – braquage
Remarque :
– Plaquer donne placage (revêtement de bois, de plastique…) et plaquage (rugby)
- Il existe pic mais on écrit piquage (piquer à la machine) et repiquage. II – Les verbes en –erger et le verbe négliger :
Les verbes en –erger et le verbe négliger ont un adjectif verbal en –gent. Pour les autres verbes en –ger (autres que « négliger »), la formation est régulière.
EXEMPLES :
– changer – changeant / émerger – émergent
L’adjectif verbal peut avoir une orthographe différente de celle du participe présent :
Verbe | Participe présent | Adjectif verbal |
adhérer | adhérant | adhérent |
communiquer | communiquant | communicant |
convaincre | convainquant | convaincant |
converger | convergeant | convergent |
fatiguer | fatiguant | fatigant |
III - LES VERBES EN –ELER, EN -ELLER ET EN –ETER :
1- Les verbes en –eler :
Les verbes en –eler redoublent le –l devant un –e pour avoir le son –é.
EXEMPLES :
– J’appelle – nous appelons
Exceptions : les verbes agneler, celer, déceler, receler, ciseler, démanteler, écarteler, encasteler, geler, dégeler, congeler, surgeler, marteler, modeler, peler prennent un accent grave sur le –e pour avoir le son –é.
EXEMPLES :
– Je gèle – nous gelons
- – Les verbes en -eller :
Les verbes en -eller ne demandent pas de changement orthographique dans leur conjugaison. Une petite remarque tout de même sur le verbe interpeller en termes de prononciation. En effet, même s’il a deux –l, le –e doit se prononcer sur le modèle de appeler. Ceci veut dire que l’on écrit « nous interpellons » mais que l’on prononce « elon » et non « élon » comme s’il n’y avait qu’un seul « l ».
- Les verbes en –eter :
Les verbes en –eter suivent la même règle que les verbes en -eler et on double le –t pour obtenir le son –è.
EXEMPLES :
- je jette mais nous jetons.
Et on a également une liste d’exception pour des verbes qui ne doublent pas le –t et prennent à la place un accent grave : acheter, racheter, bégueter, corseter, crocheter, fileter, fureter, haleter.
EXEMPLES :
- j’achète mais nous achetons.
La réforme de 1990 :
Les rectifications orthographiques de 1990 autorisent l’emploi du è pour tous les verbes en – eler et -eter sauf pour les verbes en « appeler » et en « jeter »). Dans ce cas, le e du radical se change en è quand la syllabe qui suit contient un e muet : elle ruissèle, il détèle, il époussète ; il détèlera, etc. Les noms en -ment s’écrivent comme le verbe. Exceptions : « appeler », « jeter » et les verbes de leurs familles redoublent « l » ou « t » devant une syllabe contenant un e muet : j’appelle, je jette, j’appellerai, etc. Et au passage, on recommande maintenant « interpeler avec un seul « l ».