Français 5ème » LA PHRASE COMPLEXE

LA PHRASE COMPLEXE

On appelle phrase complexe toute phrase qui est composée de deux propositions ou plus, donc plus d’un verbe conjugué.


EXEMPLES :

  • Phrase simple : Les enfants sont partis. (un seul verbe conjugué)
  • Phrase complexe : Les enfants qui jouaient dans la cour sont partis. (deux verbes conjugués) Parmi les phrases complexes, on distingue la proposition subordonnée relative et certaines propositions subordonnées complétives.
I- LA PROPOSITION SUBORDONNÉE RELATIVE :

Une proposition subordonnée relative est une proposition qui précise le sens d’un nom, d’un pronom ou d’un groupe nominal.

Exemple :

Les élèves ont visité la ville dont le professeur d’histoire et géographie avait parlé. Dans cette phrase, « dont le professeur d’histoire et géographie avait parlé » est une proposition subordonnée relative) précise le sens de « la ville ».

La proposition subordonnée relative est introduite par le pronom relatif ; elle peut être placée à différents endroits de la phrase et peut avoir différentes fonctions.

1 Les pronoms relatifs :

Le pronom relatif est mis à la place d’un nom ou d’un pronom qu’il met en rapport avec une proposition, laquelle apporte une précision sur ce nom ou ce pronom.

EXEMPLES :

Il y avait un enfant qui chantait une belle chanson.

Dans cet exemple, le pronom relatif qui remplace le mot enfant ; il le met en rapport avec la proposition chantait une belle chanson qui, en même temps, apporte une précision sur ce mot. Le nom ou le pronom que représente le pronom relatif est dit son antécédent.Les pronoms relatifs sont simples ou composés. Ils ont également différentes fonctions.

a – Les formes du pronom relatif :

Le pronom relatif peut être de forme simple ou composée.

Les formes simples :

EXEMPLES :

Voici les livres dont je t’avais parlé.

– Dakar est la ville je suis né.

Les formes simples du pronom relatif sont qui, que, quoi, dont, où, quiconque. Elles sont invariables.

  • Les formes composées :

Les formes composées du pronom relatif sont :

  • masculin singulier : lequel, duquel, auquel.
  • féminin singulier : laquelle, de laquelle, à laquelle.
  • masculin pluriel : lesquels, desquels, auxquels.
  • féminin pluriel : lesquelles, desquelles, auxquelles. Elles sont donc variables
EXEMPLES :

–  Voici les livres auxquels je faisais allusion.

–  C’est la maison dans laquelle il a grandi.

Dans le 1er exemple, auxquels s’accorde en genre et en nombre avec livres qu’il remplace et qui est au masculin-pluriel. Dans le 2nd, laquelle s’accorde en genre et en nombre avec maison qu’il remplace et qui est au féminin-singulier.

b – Les fonctions du pronom relatif :

Le pronom relatif prend peut être :

  • complément d’objet direct.

Exemple :

  • La mangue que j’ai mangée n’est pas mûre. (J’ai mangé quoi? « la mangue », donc « que » = complément d’objet direct)

sujet de verbe.

Exemples :

  • L’enfant qui est assis sur ce banc attend son père. (le pronom relatif « qui » remplace le mot « enfant »; il est donc sujet de « est assis »)
  • Il a montré son bulletin de notes à son père, lequel est mécontent. (Le pronom relatif

« Lequel » est le sujet de « est »)

complément d’objet indirect.

Exemples :

  • Le livre dont je parle est sur la table. (Je parle de quoi ? Du « livre » = complément d’objet indirect ; donc « dont » est également complément d’objet indirect)
  • Les robes auxquelles elle fait allusion coûtent cher. (Elle fait allusion à quoi ? Aux « robes » : c’est donc un complément d’objet indirect comme le pronom relatif « auxquelles » qui remplace le mot)

complément du nom.

Exemple :

La maison dont il est le propriétaire se trouve dans notre quartier. (Il est le propriétaire de quoi ? De « la maison » qui est complément du nom « propriétaire » ; donc le pronom relatif « dont » qui remplace maison est également complément du nom)

– complément circonstanciel de lieu.

Exemple :

– Le village il est né se trouve dans la région de Diourbel. (Le nom « village » et le pronom relatif « » qui le remplace ont la fonction de complément circonstanciel de lieu)

1- Places et fonctions de la proposition subordonnée relative :

a -Places de la proposition subordonnée relative :

La proposition subordonnée relative peut être placée :

  • En début de

Exemple :

  • Qui veut réussir doit beaucoup
  • A l’intérieur de la phrase avec deux possibilités :
  • le cas de la proposition subordonnée relative déterminative : elle est collée à son antécédent et on ne peut pas la supprimer sans modifier le sens du nom, du pronom ou du groupe nominal dont elle fait

Exemple :

  • Les livres que mon ami m’a prêtés sont intéressants. (ici il s’agit seulement des livres que mon ami m’a prêtés)
  • le cas de la proposition subordonnée relative explicative : elle est séparée de son antécédent par une virgule et on peut la supprimer sans réellement modifier le sens du groupe nominal.

Exemple :

– Les réseaux sociaux, qui connaissent un grand succès auprès des jeunes, font souvent l‘objet de critiques.

– Enfin la proposition subordonnée relative peut être placée en fin de phrase. Exemple :

Elle a dépensé tout l’argent que son père lui avait envoyé.

  1. Fonction de la proposition subordonnée relative :

La proposition subordonnée relative est complément du nom, du pronom ou du groupe nominal puisqu’elle complète et précise son antécédent.

Exemple :

– Elle a dépensé tout l’argent que son père lui avait envoyé.

Dans cet exemple, la subordonnée relative « que son père lui avait envoyé » est complément de l’antécédent « tout l’argent ».

La proposition subordonnée relative peut également avoir la fonction de sujet.

Exemple :

Qui veut réussir doit beaucoup travailler.

Dans cet exemple, la subordonnée relative « Qui veut réussir » est sujet du verbe « doit ».

II- LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES COMPLÉTIVES :

La proposition subordonnée complétive est celle qui a la fonction de complément d’objet. Parmi elles, on distingue celle qui est introduite par « que », la subordonnée infinitive et la subordonnée participiale.

1- La subordonnée complétive introduite par « que » :

Elle est complément d’objet direct.

Exemple :

  • Je vois que les élèves travaillent. (Je vois quoi ? « Que les élèves travaillent » = complément d’objet direct)
  • Le surveillant a constaté que cet élève est souvent absent. (Le surveillant a constaté quoi ? « Que cet élève est souvent absent » = complément d’objet direct)

La subordonnée complétive introduite par « que » peut également être sujet.

EXEMPLES :

  • De toi seul dépend que tu réussisses. (que tu réussisses dépend de toi seul = sujet inversé de « dépend »)

2- La subordonnée infinitive :

Une proposition est dite infinitive lorsque le verbe à l’infinitif possède un sujet propre, différent du sujet d’un autre verbe dans la phrase. La subordonnée infinitive est essentiellement COD.

EXEMPLE :

Il entend les oiseaux chanter. (J’entends quoi ? Les oiseaux chanter = COD)

Dans cette phrase, il y a deux sujets : « il », sujet de « entend », et « les oiseaux », sujet de « chanter ». Il y a donc deux propositions : « Il entend », proposition principale, et « les oiseaux chanter », proposition infinitive.

Mais dans une phrase comme « Il entend réussir à son examen », il y a un seul sujet, « il », sujet de « entend » ; donc il y a une seule proposition. « Réussir » est un infinitif complément d’objet direct.

3 – La proposition subordonnée interrogative :

C’est une subordonnée introduite par si, qui, que, quoi, lequel, quel, comment, pourquoi, où, quand, combien, ce que, etc. et elle a la fonction de complément d’objet direct.

EXEMPLES :

Dis-moi s’il est heureux et ce qu’il compte faire. (Dis-moi quoi ? s’il est heureux et ce qu’il compte faire = COD)


  • J‘ignore qui il a rencontré. (Jignore quoi ? qui il a rencontré = COD)
  • Personne ne comprend comment elle a pu obtenir ces renseignements. (Personne ne comprend quoi ? comment elle a pu obtenir ces renseignements = COD)
  • Je me demande quelle sera sa réaction. (Je me demande quoi ? quelle sera sa réaction = COD)

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